BALADE - Aventure en Venture !

Depuis un moment je cherchais une Yamaha Venture Royale d’ occasion !
En cherchant sur Internet, j’en trouvais une belle, de couleur bleue, peu de kilomètres au compteur, pas trop chère, je décidais d’ aller faire un tour pour la voir.

De passage en Région Parisienne, pour y visiter la famille, je décide de faire un détour et de passer voir cette belle machine, dont le propriétaire habitait la ville de Sarrebourg dans le département de la Moselle !
La première impression fût bonne. La Venture était splendide, le moteur tournait comme une horloge, un suivi sérieux par le concessionnaire Yamaha local, je concluais donc l’ affaire et assurais le vendeur de ma venue la semaine suivante pour en prendre possession.

Tout à commencé à SARREBOURG :

Sarrebourg est une ville située dans le sud du département de la Moselle, dont elle constitue une sous-préfecture. C'est aussi une importante ville de garnison. Elle est bordée par la Route nationale n°4 (RN 4). Les lignes SNCF Paris-Strasbourg, Metz-Strasbourg et Nancy-Bâle la traversent également.
Sarrebourg se trouve à 95 km de Metz, 89 km de Nancy, 66 km de Strasbourg et 400 km de Paris.




Hôtel de France, 2 étoiles (qui ne doivent plus briller depuis des lustres).
J’ y suis arrivé la veille vers 17:00 après avoir pris l’ avion depuis Nice jusqu’ à Orly, puis le train en gare de l’ Est à PARIS jusqu’ à SARREBOURG.
Quand on aime on ne compte pas !

J’ avais tout réservé dans la précipitation sur Internet. Vol Nice/Paris, Billet de train Paris / Sarrebourg et une chambre à l’ hôtel à Sarrebourg.
La nuit s’ est bien passée, en fait j’ ai dormi de bonne heure, juste après m’ être fait un petit resto non loin de cet hôtel.

Le programme télé proposait sur TF 1 «　La Grande Vadrouille　» et sur Antenne 2 «　Le dernier Samouraï　»...
C’ est ce dernier programme que j’ ai tenté de suivre mais j’ étais trop fatigué pour visionner ce film jusqu’ au bout.

Je me lève de bonne heure, en fait il est 05:30 lorsque j’ ouvre les yeux.
Le petit déjeuner n’ étant servi qu’ à partir de 07:30,
je m’ offre une grasse matinée.

Je me rendors environ une heure...

Je descend prendre le café vers 07:00, l’ employée est là, le café est en train de passer... Ça sent bon !!! Le pain frais ainsi que les viennoiseries sont prêts à être engloutis par le vorace que je suis.

Je m’ installe à une table, la Dame me sers un croissant, un petit pain au chocolat, des tartines de pain, du beurre et de la confiture.
Je me verse un grand bol de café noir que j’ avale sans réfléchir.

Puis je commence à beurrer mes tartines, y étaler de la confiture.
Je pense aux Frères Jacques, je ne sais pas pourquoi ?

Je me ressers un café, comme je suis seul dans cette grande salle, je contemple mon café qui fume, ce que je fais également et je déjeune...

08:00 du matin, Alain F... de BROUDERDORFF vient me chercher en voiture, comme prévu au téléphone.
La température extérieure a du mal à dépasser les 2°...
La campagne environnante est gelée, les champs sont tout blancs, y doivent cultiver le coton par ici que je me dis en me moquant un peu ???

Mais non, il s' agit de gelées matinales...

J’ en ai de vagues souvenirs de ces gelées matinales, j‘ ai quand même vécu pas mal de temps en Beauce, dans le département d’ Eure et Loir,
à Chartres plus exactement.
Les nuits et les matins d’ hiver à Chartres n’ ont rien à envier à ceux d’ ici dans l’ Est de la France.

Nous arrivons chez l' ami Alain où le café chaud nous attend !

Son épouse nous l’ a préparé, il est bon ce café, il est chaud et fort, comme je l’ aime. J’ en bois deux tasses, par gourmandise
en me disant dans mon fort intérieur que cela va me faire pisser
grave le long de la route…

Je ne sais si vous êtes comme moi, mais le café me donne l’ envie de faire pipi souvent, surtout l’ hiver…

Après avoir rédigé les certificats de cession et autres documents pour la vente de la moto, nous nous dirigeons vers la Bête qui dort à l’ abri et au chaud dans le garage.

Quelques consignes de dernière minute, des «　au revoir　» chaleureux et Alain me précède dans son véhicule, à l’ abri du froid, le veinard,
pour m’ accompagner vers la Nationale 4 que je dois prendre
pour me diriger vers l' autoroute.

La larme à l' oeil, Alain me dit au revoir !!!

Je le comprends, se séparer d’ une moto est toujours un moment délicat et émouvant pour un vrai Motard et dans ces régions froides, les motards sont des courageux et authentiques motocyclistes…

Nous nous séparons, je prends la direction du Sud sur la Nationale 4 qui doit m’ emmener sur l’ autoroute.
Je roule seul, dans le matin frileux, le soleil va sortir, il va réchauffer la route, je me rassure en me le disant…

PRISE EN MAINS :

Je roule tranquillement sur la N 4, en direction du Sud…

Cette Yamaha Venture Royale 1300 cm3 est vraiment une belle machine, certes un peu vieille mais bien conservée.

Je ne dépasse pas les 60 /70 kilomètres heures pour me faire la main,
je n’ oublie pas la température, extérieure j’ allais dire, mais je suis
à l’ extérieur, je suis en moto, la nouvelle moto dont je viens de
faire l’ acquisition…





Premières constatations :


Le confort :

Rien à dire à ce sujet. Je suis installé comme dans un fauteuil, c’ est vraiment le cas de le dire, le siège est agréable, confortable, ni dur, ni mou, souple à souhait, le dosseret maintient mes lombaires, les jambes collées au bloc moteur, pour la chaleur, les mains posées sur les poignées, les bras semi tendus, le large pare brise me protège du courant d’ air froid, le carénage m’ isole parfaitement…


Je suis quand même mieux installé que sur ma Diversion 900.
Très bonne petite moto soit dit en passant.


L’ instrumentation :

J ' allume la radio de bord et là, le plaisir !!!

Musicalement parlant la radio locale diffuse une chanson de
Mireille Mathieu.

Ne faisant pas partie de ma culture musicale, je baisse le son...
Je ne croise aucun "motard". Bizarre, je croyais que dans le Nord et l' Est de la France les motards roulaient même quand il fait froid...
Il est vrai qu' il est encore tôt, que nous sommes Lundi de Pâques et que si les gars du coin ont fait la «　Java　» hier soir et pour certains d’ entre eux appeler «　Raoul　» toute la nuit, à cette heure-ci ils doivent être au chaud sous la couette.

M’ est avis que pour nombre d’ entre eux, le réveil va être difficile…
Comme disait mon Grand Père, une bûche dans la cheminée
et le feu repart !


Le soleil est au rendez vous et la température extérieure augmente au fil des heures. Il doit faire 7° ou 8° vers 10:30...


Le carénage :

Bizarrement, je ne ressens pas le froid. Je suis chaudement vêtu. Je sens la chaleur du moteur sur mes genoux et mes cuisses...
Le corps entier est bien à l’ abri des courants d’ air.
Les bras et les mains le sont aussi…


Alain avait fait le plein de carburant et m' avait dit tu fais le complément quand il ne restera que deux barres au tableau de bord...
Je surveille donc la jauge d’ essence du coin de l’ œil, comme si c’ était facile de surveiller du coin avec un œil qui est rond.

Dans un cercle il n’ y a pas de coin !!!

Les expressions du langage sont parfois drôles !!!

Il faudra que je m’ y intéresse, que je fasse un petit rappel des expressions drôles et bizarres de la langue Française prochainement…

PREMIER ARRÊT :

Je dois faire le plein d' essence. Il reste deux barres...
A la prochaine station, j’ en profiterais pour un arrêt «　pipi　», plein de carburant, fumage de cigarette en buvant un café…
Une station Service est annoncée par panneau, dans dix kilomètres,
avec restauration, aire de jeux etc…
J’ y arrive, clignotant à droite, laisser décroître la vitesse, rétrograder,
4° rapport, suivi du 3°, seconde, direction la pompe, faire attention
car j’ ai remarqué qu’ à proximité des pompes à essence, le sol est souvent glissant, voilà, j’ y suis, point mort, béquillage latéral et hop je descend de la moto en m’ étirant pour décontracter mon corps d’ athlète !
J’ enlève les gants, le casque, j’ ouvre le réservoir et y introduis le
«　pistolet　» essence 95... La distribution commence !

Le compteur de la pompe affiche 10 litres et des poussières. Elle consomme pas des masses, la Grosse !!!
Je me dirige à l’ intérieur de la station service après avoir garé la moto juste devant pour la garder en vue.
Je règle la facture et commande un café que je bois chaud, sans le laisser refroidir, ça fait du bien !!!

Je vais faire pipi puis me laver les mains, je mouille mon visage également,

Je sors cramer une courgette et je bigophone à mon épouse pour lui signaler que j’ ai pris la route. Heureuse d’ avoir de mes nouvelles,
elle me demande si je n’ ai pas trop froid, je lui dit que non.

Le soleil m’ accompagne même s’ il n’ est pas bien chaud à cette heure matinale. J’ ai connu pire !!!

Après toutes les recommandations de prudence de la part de ma moitié,
je reprends la route.
Je roule tranquillement à une vitesse de croisière de 100 à 110 km/heure.

La radio diffuse plus de bla-bla que de musique !
Mais le ronflement du moteur me satisfait amplement.

Il tourne rond, ne fait pas de bruit superflu et à cette vitesse là, la radio reste audible. Le poste de radio est d’ origine et il comporte un lecteur de K 7. Mais je n’ en ai point… Dommage !
Je m’ en ferais des K 7, avec de bons groupes tels que Led Zep, Deep Purple, Jimi Hendrix, ou encore ZZ Top !!!

Je tente de mettre en fonction le Cruise contrôle, mais en vain.
Pourtant Alain me l’ a expliqué mais moi faut que je lise le manuel !
Je suis du genre qui comprend vite, mais faut m’ expliquer longtemps !!!

J' entrevois dans mon rétroviseur un code allumé qui me suit.
Il va me dépasser vu que sa vitesse est supérieure à la mienne.

Je lève le bras gauche en lui faisant le signe conventionnel du
"salut motard"
l' index et le majeur bien écartés en forme de "V".

Le motard me dépasse, il m’ enrhume comme on dit dans notre jargon, il me dépose. Il doit rouler à 140 / 150 Km / h...
Aucune réponse à mon salut.
Il s' agit d' une "BM" immatriculée en Allemagne.




Fier comme un "Bar-tabac" le Teuton, raide sur sa machine, tout de cuir vêtu continue sa rapide progression vers le Sud ???
Il existe depuis plusieurs années dans le monde Motocycliste des Clans, des Familles de motards !

Ceux qui roulent en Harley ne saluent pas les autres, ceux qui roulent en Gold ne se saluent qu’ entre eux !!!

Ceux qui roulent en BMW ne saluent personne. Je ne sais pas pourquoi ?
Je pense qu’ ils se disent Motards mais pour saluer un autre motocycliste
il faut lâcher le guidon de la main gauche et lever le bras en signe de Bonjour. Ils ne doivent pas savoir piloter d’ une seule main.

Ou alors tout le monde s’ en fout royalement des autres, on vit une époque ou seule sa gueule compte, les autres on s’ en balance…
Je pencherais plutôt pour cette dernière hypothèse.

Un peu vexé, mais sans plus, je continue à prendre du plaisir sur ma nouvelle acquisition. Une YAMAHA 1300 Venture Royale de couleur Bleue. Je suis heureux !

J' effectue ainsi peinardement quelques 150 km, je roule sur l’ autoroute assez désert ce matin, mais la circulation se fait plus dense surtout à proximité des agglomérations.

J’ ai cherché sur le poste radio la longueur d’ onde 107.7, j’ ai des informations sur la circulation, quelques conseils pratiques concernant la conduite et de la musique variée.

Je surveille la jauge à carburant d’ un œil discret, je décide de continuer un peu afin de mettre un peu plus de dix litres dans le réservoir.
Lorsque que sur le compteur journalier j’ approche les 200 km, je décide de stopper à la prochaine station service.

Par habitude je remets toujours le totalisateur kilométrique à zéro à chaque plein de carburant !

Je commence à avoir l’ estomac dans les talons, encore une bizarrerie de la langue Française…

Je décide de stopper afin de me rassasier !
Je déverse dans le gosier de la Bête 15 litres environ. Je parle du plein de la machine et non du mien !!! Sachant que le réservoir en contient 20 !!!
On peut donc facilement effectuer plus de 200 bornes à vitesse autorisée.
Je me sers un café chaud dans la station service et je le bois à l' extérieur, ce qui me permet de "crâmer ma courgette" en toute légalité.

La bête est là, devant moi, semblant me regarder !!!

Se posant certainement des milliers de questions à mon sujet.
Qui est-il ?
Où m’ emmène -t-il ?
Va-t-il bien s’ occuper de moi ?

Elle est belle, apparemment apprivoisée, je dis apparemment car une Bête reste une Bête. Mais je ne la considère pas comme un Animal, plutôt comme un Fauve, un Fauve que je vais devoir apprivoiser, il faut que je sache me faire aimer d’ elle, lui montrer ma confiance pour gagner la sienne, lui dévoiler mon Amour pour gagner le sien !
Ne crions pas victoire trop vite.

Un automobiliste (ancien motard à ce qu‘ il me dit) me rejoint et entame la conversation... Nous parlons motos, du beau temps, de sa retraite et de la mienne. Il était Gendarme, motard, ayant beaucoup roulé BM.

«　Sacrée moto la BM ?　» qu' il me dit... Je lui réponds par l' affirmative, ne voulant pas le froisser...

C’ est vrai que les «　BM　» sont de belles machines, fiables et confortables. Au bout de dix minutes il décide de reprendre sa route.
Sans doute as-t-il compris qu’ il me gonflait !!!

Il monte dans une VW Passat Turbo diesel flambant neuve. La retraite des Gendarmes doit être confortable, me dis-je !!!

Par contre sa femme qui l' attendait assise dans la voiture, une vraie toile de maître, avec un grand chapeau bleu,
on aurait dit d’ ailleurs la toile de
Pablo Picasso «　La femme au chapeau bleu　»




rien à voir avec «　la femme dans le jardin à Argenteuil　»
de Claude Monet !!!

Je retourne à l’ intérieur de la Cafétéria où je me choisis un
casse-croûte au jambon de Pays que je dévore en moins de temps
qu’ il n’ en faut pour le dire…

Dieu que c’ est bon de manger, surtout quand on a faim !!!

Avant de reprendre la route je prends une bouteille d’ eau pétillante que je vide à moitié et je la place dans une petite sacoche en cuir, prévue à cet effet, sur le côté du carénage, ici elle restera au frais…

Les deux Gendarmes pressés !

La température monte doucement en même temps que le soleil, il doit faire maintenant 15 à 16 °.
Je reprends la route, toujours la même direction, le Sud.
Je commence à croiser de plus en plus de motards.
Signes de tête pour les timides et bras levés, main gauche en signe de Victoire pour les plus hardis.

Ça y est, j' ai réussi à faire fonctionner le régulateur de vitesse.
C' est sympa de rouler en pouvant reposer le bras droit sur la cuisse.
Mais à la première secousse, il se met hors service ???
Est-ce normal ? Bref...

L' accoutumance à la conduite de ma Venture me permet de tenir une vitesse un peu plus rapide.
Je croise maintenant à la vitesse de 120 / 130 kmh.

J' ai du mal à entendre correctement le poste radio.
Je monte le volume !
Faut dire aussi que mon "Roof" est bruyant.
Je prévois donc de faire un Week-end en Principauté d' Andorre afin de nous procurer deux casques neufs, mon épouse et moi...

Je tiens à vous préciser que l' Itinéraire relevé sur le site "Via Michelin" me signale les RADARS fixes en place tout le long de mon périple.
En tout j' en ai noté 8 pour une distance de 954 km.
Certains à 130 km/ heure, d' autres à 110, 90 et même 70 dans le contournement de Lyon.

J' ai donc mes notes sous les yeux et, en faisant attention, il est facile de ne pas se faire prendre ! De toutes les façons il suffit de regarder les "caisseux" freiner à mort à l' approche des Boîtes à images...


La circulation se fait plus "cool" dans le sens Nord > Sud, par contre dans le sens retour de vacances, l' autoroute est chargée.
Parfois même la circulation est quasiment stoppée.

Dans mon rétro je vois deux motos qui roulent fort, ce sont deux Gendarmes chevauchant leurs "B. M." je leur fais le signe du salut lorsqu' ils me déposent proprement, le second me salue timidement de la jambe droite. Je vérifie quand même que je roule, oui, je roule à 110 km/ heure à ce moment précis.




Les Pandores, eux doivent rouler à 160 / 170 environ. En quelques secondes, ils disparaissent à l' horizon...

La radio "107.7" diffuse en permanence des renseignements utiles pour la circulation. Nous prévenant même des contrôles de vitesse embarqués par la Gendarmerie.

Cela fait à peu près deux heures que je roule depuis le dernier ravitaillement, il serait judicieux d' en prévoir un nouveau. Prochaine Aire de repos à 10 kilomètres avec Carburant.
Je regarde les barres du niveau sur mon tableau de bord.
Il m' en reste une... Je parcours donc allègrement plus de 200 bornes entre chaque Arrêt…
Mais je crois l’ avoir déjà dit !!!

Clignotant à droite, j' emprunte la voie de ralentissement, je laisse aller la Machine en rétrogradant, le frein moteur ralentit fort bien les 350 kilos + mon poids actuel qui est de 98 kilogrammes...
Voilà, je pose la Venture sur la béquille latérale, je retire le casque, j' effectue le plein, 18 litres...
Je règle l' addition, je m' éloigne sur le parking et je "crâme ma courgette" au soleil en savourant un p‘ tit noir en pensant à Fati !!!

Fati est mon épouse, ma seconde et dernière épouse, d’ origine Kabyle, née à Tizi-Ouzou en Kabylie, belle région d’ Algérie.

J’ y suis moi-même né également, mais d’ origine Espagnole, mes grands parents sont partis d’ un petit village de la Province d’ Alicante pour fuir la Politique d’ un certain FRANCO !!!

J’ ai du sang Espagnol qui coule dans mes veines, j’ ai le cœur qui bat au rythme de la musique Berbère, je respire l’ air de France.

Je suis un Homme sans frontières.

Le PIT-BULL :


Le plein fait, le petit café avalé, la cigarette terminée, je remonte sur mon cheval d' acier !!! Première enclenchée, démarrage tranquille, seconde, troisième sans trop monter dans les tours, quatrième, cinquième, voilà, j' atteints maintenant ma vitesse de croisière 110 km/h...

Je tente de changer de canal sur la radio, mais il n' y a pas de recherche automatique, merde ! Tant pis je retourne sur 107.7.
Les conseils sont bons, mais la musique ! Pas trop mon genre.
A ce moment précis, c' est Michel Sardou qui me raconte sa Maladie
d' Amour !!! Pas ma tasse de Thé, le Sardou...

J' aurais préféré ZZ TOP ou autre SANTANA.
Je me ferais des cassettes, arrivé à la maison, c‘ est sûr…

Le soleil brille toujours et chauffe l' atmosphère au fur et à mesure de son voyage vers l' ouest. Heureusement j' ai pris mes lunettes de soleil !!!
Pas trop con le Jean-Paul !

Par contre j' ai tout misé sur le beau temps, je n' ai pas de vêtement de pluie. Je me fie à mon Nez et surtout aux prévisions météo prises sur Internet avant de partir.

L' Autoroute se charge un peu plus en direction du Sud.
De l' autre côté, les Parisiens et autres banlieusards ne sont pas encore arrivés chez eux… Ils roulent pratiquement au pas...
Je réussis à tenir le 110 / 120 de moyenne, baissant de régime de temps en temps. 3000 / 4000 tours. Cela me suffit amplement...
Une Vieille ça se respecte et ça se ménage.

Je parle de la Motocyclette... Comme disait Napoléon à son cheval :
"Qui veut voyager loin, ménage sa monture"...
Napoléon n’ attachait jamais son cheval à un arbre.
Savez-vous pourquoi ? Parce qu’il mangeait l’ écorce ! (Les Corses)...

Tiens v' là Raphaël et sa Caravane sur la radio. Il me plaît bien ce petit.
Il a un genre et ses textes sont bien. Non ?

Les "feux stop" des véhicules qui me précèdent s' éclairent, il doit y avoir un Radar. GAGNE !!!
Voilà une nouvelle boîte à images. Je continue à la même vitesse, obligé de dépasser par la droite des véhicules qui roulent sur la voie du milieu à 90 km/h suite au ralentissement dû au Radar.
Ils sont cons ces caisseux !!! Me dis-je.

Ils doivent avoir un Ticket spécial leur donnant l' autorisation de rouler voie du milieu sans jamais se rabattre à droite ? Me redis-je ?

Lyon étant derrière moi, ça commence à sentir bon la Provence.
Je crois que je vais m’ autoriser une pause un peu plus importante avec ravitaillement de la Venture et petit casse-croûte pour moi.
Il me faut choisir une Aire de repos offrant le carburant et la restauration. En voilà une qui correspond, je m’ engage sur la voie d’ accès à l’ aire de repos. Je laisse couler la moto en roue libre jusqu’ aux pompes, béquille latérale, arrêt moteur, j’ ôte les gants, les lunettes de soleil et le Roof.
Je descend de la moto et l’ abreuve jusqu’ à plus soif !

Une nouvelle fois je lui en donne pour 17 litres et quelques gouttes. La Bête est rassasiée, je la stationne à proximité d’ un petit restaurant offrant à boire et à manger.
Il fait de plus en plus chaud, j’ enlève ma veste, je suis trempé, j’ enlève le pull, je vais rouler en tee-shirt sous ma veste.

Je me dirige vers le comptoir, les sandwichs semblent me dire
«　Mange-moi, mange-moi !!!　» Je commande une bouteille d’ eau pétillante fraîche, un casse-croûte : «　jambon de pays, beurre et cornichons　», c’ est mon point faible, j’ adore les cornichons !!!
Les nichons tout court également !!!

Je sort m’ installer sur un muret, au soleil, près de ma Venture qui semble apprécier les quelques instants de repos que je lui accorde. Elle brille de tous ses chromes sous le soleil. Un véhicule Renault immatriculé 94 stationne à côté de ma moto, 4 individus portant casquettes en descendent accompagnés d’ un chien
«　PIT-BULL　».





L’ animal se dirige vers moi, il doit avoir faim et mon sandwich
doit lui faire envie !

Les Gars me disent :
«　 N’ ayez pas peur m’sieur, il est pas méchant　».
Je leur réponds : «　Pas de problèmes, je ne le
mordrais pas tant qu’ il ne me mordra pas　»...
Ils se dirigent tous les 4 vers le restaurant accompagnés du chien (non muselé) mais tenu en laisse...

Je termine mon Jambon beurre, me rafraîchi le gosier et décide de reprendre la route... Il est 14:00, j’ ai encore du chemin à parcourir !!!
Je me sens quand même mieux sans mon pull sous la veste.

Je retrouve progressivement ma vitesse de croisière, l’ air est plus chaud, des odeurs de lavande viennent chatouiller mes narines...

J’ ai oublié de nettoyer le pare brise, il est maculé de moustiques, moucherons et autres abeilles. Tant pis, je le ferai dans 200 km.
Cabrel m’ accompagne avec sa petite Marie, j’ aime bien Francis Cabrel !!!

La mort du Frelon :

La radio signale un ralentissement suite à un accident dans le sens Province > Paris.
Les intervenants sont sur place.
Je m’ en fout je vais dans l’ autre sens !!!
Croisant à ma vitesse favorite, je reçois un frelon sur les lunettes.
Le choc est terrible, surtout pour lui, du liquide jaunâtre coule le long
de ma joue.
D’un geste lent je m’ essuie du revers de la main droite.
Merci le «　Cruise control　». Je me rend compte que c’ était un
frelon en ôtant mes lunettes. Il est encore collé sur le verre,
du moins ce qu’ il en reste. Une vie s’ achève sur l’ autoroute du Soleil.
Ce frelon qui ne demandait rien à personne,
devait être en quête de nourriture pour sa descendance
ou tout simplement
il cherchait à s’ accoupler !!!

Son choix s’ est porté sur Ma Venture.
Les Yeux plus grands que le reste le Frelon !!!

Je décide de stopper à la prochaine Aire pour nettoyer tout ça.
Fort heureusement j’ en trouve une rapidement.
Je nettoie correctement les lunettes, le gant droit et mon visage.
J’ en profite pour donner un petit coup sur le Roof.
Je n’ ai rien à ma disposition pour en donner également un coup
sur le pare brise et comme c’ est mon jour de chance il n’ y a
même pas de «　Bosniaque　» pour me le laver...

Vous n’ avez pas remarqué qu’ ils sont toujours là, au carrefour
pour vous laver le pare brise quand ce dernier n’ en a pas besoin ?
Et ici, à l’ instant présent, alors que mon pare brise le demande,
il n’ y en a pas !!!

Après avoir fumé une nième cigarette, je reprends la route.
Je me rapproche de Montélimar.
Surtout ne pas quitter l’ autoroute pour traverser Montélimar,
il paraît que c’ est pas du nougat !!!

Je me devais de la placer celle-là !

Je décide donc de rester sur le Grand Ruban.

Le GSXR Marseillais :

Rien à signaler dans le sens Paris > Province annonce l’ animateur
radio de la station 107.7, il nous diffuse Glenn Miller et son
Moon light sérénade...
J’ aime bien Glenn Miller et son Big Band mais là,
vraiment j’ ai peur de m’ endormir. Pourtant j’ adore le Jazz,
mais ce morceau, trop cool !!!

Je pense qu’ ils devraient varier leurs programmations sur cette radio.
Il y a des chanteurs ou des groupes que l’ on entend jamais
à la radio, pourquoi ?

Tiens un motard dans mon rétro, code allumé il semble fondre
sur moi tel un Gerfaut hors de son charnier natal sur sa proie.
Je lève le bras gauche en signe de salut, il me rend mon salut
amicalement de la jambe droite tendue…
Il a ralenti un peu en arrivant sur moi puis a remis les gaz, grave,
en quelques secondes je ne le distingue même plus.

Il roule fort, trop fort, c’est un Suzuki GSXR immatriculé en 13.
J’ ai remarqué sa petite plaque minéralogique lorsque l’ espace
d’ un tiers de seconde il était à côté de moi…




Marseillais, Marseillais, Marseillais, vous êtes tous des En- -lés.
Il s’ agit d’une chanson à texte que je chantonne seul pour me
faire passer le temps.

Je l’ ai souvent entendue, cette chanson lorsque Cannes jouait
en N 1, il y a fort longtemps.
J’ en ai vu des rencontres entre Marseille et Cannes, Nice et Marseille
et à chaque fois les supporters Azuréens entonnaient cette chanson !!!

Les Marseillais quant à eux avaient leurs chansons à texte également.
Je me suis toujours demandé qui pouvait écrire ce genre de chanson ?

Voilà, un radar embarqué dissimulé derrière le pilier d’ un pont.
Je l’ ai vu de loin, un véhicule en stationnement sur la Bande
d’ Arrêt d’ Urgence attire toujours l’ attention, même à moitié
caché derrière un pilier de pont !!!

Machinalement je regarde le compteur de ma machine, il indique 110.
La vitesse à cet endroit là est limitée à 130.
Je respire !!!

Je repense au Marseillais, il a du être flashé.

Je pense qu’ il devait rouler à 140 / 150 à vue de nez,
peut-être un peu plus, du moins lorsqu’ il m’ a dépassé,
il y a dix minutes environs.
Arrivé à hauteur de l’ Aire de repos suivante, je vois 4 motards
de la Gendarmerie, à l’ écoute radio près de leurs machines
sur la voie d’ accès.

Je ralentis, instinctivement.
Aucun signe vers moi, je continue ma route non sans
regarder sur la droite.

Le GSXR est stationné là, seul.

Son pilote est monté dans l’ estafette, en train de se
faire auditionner. Voilà un Lundi de Pâques dont ce jeune
conducteur se souviendra !!!
Tout dépendra de la vitesse qui lui sera retenue par les Gendarmes,
mais ce sera au minimum 4 points !!!
Si j’ avais vingt ans de moins, je serais sans aucun doute à sa place…

Mais il y a 20 ans de ça, il n’ y avait pas de Radars !
Du moins pas en si grand nombre…

La Route est belle ! La vie est belle !
Me rassure-je... Ça se dit ça ? Me rassure-je ?
Tant pis je me le suis dit quand même...

Les Senteurs de Lavande :


J’ enlève de mes pensées ce jeune motard Marseillais qui roulait
au dessus de la vitesse autorisée. Aix en Provence se rapproche !
La circulation se charge de plus en plus. Une bonne odeur de lavande monte jusqu’ à mes narines, on peut voir dans les champs ces jolies
fleurs bien alignées dansant doucement sous le vent, telles des
vagues sages sur un océan !!!

Je vais passer Aix en P. puis je chercherais une Aire pour ravitailler.
Les Marseillais rentrent chez eux, après une journée de dur labeur.
Il y a de plus en plus de «　gros scooter　» qui circulent dans le coin.
Il est vrai qu’ il est plus commode pour ceux qui travaillent de se
déplacer en deux roues dans le midi.

Je pense que dans toutes les grandes villes, ce phénomène a
du s’ amplifier. Je trouve que ce nouveau genre d’ usagers
roule quand même sans prendre trop garde aux problèmes de la
conduite du 2 roues. Quand je les voie rouler jambes tendues,
pointes de pieds écartées sortant du carénage de leurs engins,
j’ ai envie de sourire !!!
D’ ailleurs je souris.

Si, si !!! Vous ne le voyez pas, mais je souris !

Ces nouveaux conducteurs ont du contribuer largement à la
montée des statistiques concernant les accidents des deux roues.
J’ en ai essayé un, le Yamaha T Max, prêté par le concessionnaire
Yamaha d’ Antibes pendant une demi-journée.




Je n’ ai pas été convaincu !
Je cherchais sans arrêt le sélecteur, le frein à pied, je tentais
vainement de sentir l’ engin entre mes genoux !!! Bref.
Ce n’ est pas une moto. Oh que non. Il est vrai que l’ engin
marche très fort, la rigidité de la machine en courbe est étonnante,
les accélérations également.

Mais, ce n’ est pas une Moto...

Lorsque j’ ai ramené le véhicule chez mon ami, le motoriste d’ Antibes,
il m’ a questionné le bougre. Désireux de me vendre ce genre d’ engin.
Il a vite compris !!! Je garde ma moto, que je lui ai dis, à l’ époque
je roulais en Yamaha Diversion 900 cm3 que j’ avais pris chez
lui d’ ailleurs, celle d’ avant également je l’ avais prise chez lui
c’ était une Royale Star 1600 cm3, la plus Grosse pour l’ époque…

Magnifique machine mais pour la prise d’ angles, Wallou, impossible de prendre un virage sans faire toucher les reposes pieds !!!
Cela me faisait de la peine, peuchère, mes collègues me larguaient
à chaque virage… Et ma femme en garde un sacré souvenir, une
énorme brûlure sur le mollet gauche, mais c’ est une autre histoire.


Madame promène son chien :

Ralentissement ?

Ah, oui, c’ est normal. PEAGE…
Prise de ticket, dernier ticket de la journée.

Le péage, lui, se trouve aux Adrets de l’ Estérel, à un quart
d’ heure de chez moi. Je m’ arrête après la prise du ticket que
j‘ ai placé entre mes dents, petit parking sur la droite,
point mort, béquille latérale, descente de la moto,
rangement du ticket dans le porte feuille, casque enlevé,
allumage cigarette, c’ est fou ce que certains gestes
deviennent automatiques !!!

Il fait bon, le soleil ne va pas tarder à se coucher, il est 19:00...

Il me reste en gros 160 kilomètres avant d’ embrasser ma chère
et tendre !!!

Il y a au compteur journalier 804 km. Un dernier ravitaillement et je
serais paré jusqu’ au Cannet. Cela fait plus de 10 heures que je roule,
je commence à ressentir un peu de fatigue malgré le confort de
conduite que m‘ offre la Venture...

C’ est en compagnie de Georges Brassens et «　Ses Copains d’ Abord　» que je pénètre sur l’ Aire de repos afin d’ y effectuer l’ ultime ravitaillement en carburant.
La Belle a soif, 18 litres avalés d’ une seule traite.

Il y a du monde sur l’ Aire, des vacanciers surtout au vu des
plaques d’ immatriculation.

Après avoir stationné la Venture, je me dirige vers le self-service
afin de m’ y rassasier un peu. Il y a la queue au resto !
Mon choix se porte sur un sandwich et une petite bouteille d’ eau.
Je paie, cher pour ce que je prend, je retourne vers ma moto
pour y déguster mon casse-croûte au fromage.

Il y a de plus en plus de camping cars, vous ne trouvez pas ?

Quand on connaît à peu près les prix de ces engins, même d’ occasion,
vu le nombre sans cesse croissant de Camping caristes,
je me dis que certains de chez nous se plaignent mais y a
quand même des tunes chez pas mal d’ entre eux !!!

Sur le littoral c’ est affolant le nombre d’ Italiens qui roulent dans
ce genre de véhicule !
Justement, à côté de moi, un camping car stationne...





Un couple de Belges !

Y a même un petit chien, la Dame en sort, elle est âgée d’ une
soixantaine d‘ années, son époux également.
La Dame promène son chien, non pas sur les Remparts de Varsovie, Jacques, je sais que là où tu te trouves,
tu m’ entends certainement ,
mais sur la pelouse de l’ Aire de Repos.

L’ Animal se soulage, la Dame récupère l’ objet du délit
et s’ en va le déposer dans la poubelle.
Chapeau bas Madame...

Le petit chien tire sur la laisse dans ma direction, je me mets entre lui
et ma moto, je ne désire pas qu’ il baptise ma Belle en urinant dessus.

La Dame me sourit, je fais de même !!!
Puis elle disparaît dans la petite maison sur roues
où l‘ attend son mari...

Je pense qu’ ils vont dîner et dormir sur place !!!
Je reprends la route, plus qu’ une bonne centaine de kilomètres
à parcourir, encore une bonne heure de conduite et moi aussi
je goûterais un bon repos auprès de ma Dulcinée.

A cette heure ci la circulation est fluide, beaucoup d’ usagers
doivent dîner et me laissent l’ autoroute pour moi seul,
enfin presque !!!

Merci BAGUR !

C' est un peu long, mais j' avais prévenu !
Et puis un peu de lecture ne fait pas de mal, surtout quand cela parle de notre passion.
Nous arrivons vers la fin de ce périple, plus que quelques kilomètres !!!

La semaine prochaine à moi les vacances, bien méritées...
A moi l' Île Maurice, à moi le soleil et le farniente sur les plages au sable doré...
Je n" oublie pas d' emporter mes carnets et mes stylos,
car je suis persuadé d' avoir beaucoup à écrire là bas !
Et les photos également...

il portait des culottes, des bottes de moto :


Un «　Biker　» me dépasse, il est entièrement vêtu de cuir,
culottes, blouson avec un aigle dans le dos, des bottes «　Santiag　»,
sa passagère également, ils n’ ont pas répondu à mon salut,
ils sont fiers comme des «　Bikers　», ils ne veulent pas se
rabaisser à saluer un propriétaire d’ une Japonaise...

Il roule à peine un peu plus vite que moi. Je l’ entend me dépasser
vu la sonorité de ses pots d’ échappement ! Je décide de le rattraper
et le déposer en silence !

Je tourne légèrement la poignée de droite et le remonte doucement.
Je le dépasse, les regarde, les re-salut, ils ne me regardent même pas,
je continue à accélérer et les dépose proprement.
Je roule à 130 km/ heure.
Pas d’ inquiétude, le moteur tourne rond.

J’ augmente progressivement la vitesse,
140, 150, je ne vois plus les nombreux éclairages
de la Harley dans mes rétroviseurs...

Mais à cette vitesse, j’ ai du mal à entendre la radio…
Non pas que la Venture soit bruyante, mais mon Roof
n’ est pas des plus silencieux.

Je retrouve progressivement ma vitesse de croisière,
150, 140, 130, 120 km/ heure.

C’ est bizarre, plus on se rapproche de la Maison, plus on a
tendance à rouler vite...

Mais je me contrôle tout seul, le self contrôle c’ est ça !!!
Le Massif de Estérel, même l’ autoroute en épouse les courbes,
les montées, les descentes, les Radars dans les descentes !!!

Saint- Tropez, tourner à droite, sûr que le «　Biker　» va bifurquer
en direction de ce petit village du Var, bien sympathique, que
les propriétaires de Belles Motos Américaines se sont approprié.
La sortie dominicale des «　Bikers　» de la Côte d’ Azur est toujours
la même.

Saint-Tropez, ou «　Saint-Trop　» comme ils disent, par la Nationale 98,
c’ est à dire le Bord de mer...
Ils mettent des heures pour y arriver, roulant
tranquillement en pétaradant !!!
Vous ne les avez jamais vu ?

Ils alignent leurs «　Harley　» sur le Port de Saint -Trop, s’ attablent
aux terrasses des bars à touristes et boivent leurs cafés en se masturbant psychologiquement,
admiratifs devant leurs montures rutilantes à l’ extrême !
Être «　Biker　» aujourd’ hui,
c’ est toute
une philosophie !

Faut être Gros, Tatoué, vêtu de cuir, la barbe c’ est mieux,
ça fait plus viril, écouter ZZ Top, et le summum c’ est dans
le dos du blouson son appartenance à un Club !!!

Je me souviens en Espagne avoir fait quelques kilomètres en
compagnie d’ une Bande de Hell’s Angels, des vrais, qui s’ étaient
donnés rendez-vous à Benidorm pour une concentration…

Mais c’ est une autre histoire, je vous la raconterais, c’ est promis.

DERNIER PEAGE, DERNIERS KILOMETRES :



Voilà le dernier Péage de la journée, les Adrets de l’ Estérel.

Je paie, je stoppe quelques minutes sur le côté, le temps
de Fumer une petite clope et de téléphoner à mon
épouse pour lui signaler ma position...

Il est aux alentours de 20:00.

La température est douce, rien à voir avec celle de
ce matin au départ de Brouderdorff. Je précise à mon
épouse que dans quelques minutes je serais arrivé, le temps
pour elle de me préparer une petite collation.

Je reprend la route en faisant très attention aux Radars,
il y en a trois dans la foulée, dans une belle descente
tout en virages assez piégeuse... Je laisse couler la
moto en 5 ème vitesse sans accélérer.

Ma vitesse est aux alentours des 100 km/ heure.
Les Radars se déclenchent ici à partir de 110.
Aucun flash à mon passage, je file sur Mandelieu qui est
la prochaine sortie, je continue en direction de Cannes,
c’ est cette sortie là que j’ emprunte.

Je laisse derrière moi l’ autoroute, je descend en direction
du Boulevard Carnot, toujours surchargé de circulation.
Premier rond point je tourne à gauche, direction Le Cannet.
La rue principale est large mais celle que j’ emprunte pour
monter jusqu’ à mon domicile est plus étroite et sinueuse.

A petite vitesse, la Venture est lourde et ne se
manie pas comme une 125.

Ça y est, je suis arrivé. Il est 20:30...

Ma femme m’ attend dans le garage en compagnie
de son fils Maheiddine (retenez bien ce prénom,
il est en train de Grimper dans le Spectacle) et sa
compagne Keltoum (d’ origine Tunisienne).

Ils sont heureux de me voir et me félicitent pour l’ aventure
et la Venture.

Que d’ éloges... Je suis heureux !!!

Mon épouse ne peut s’ empêcher de tester le siège passager.
Elle s’ y trouve bien, le luxe, quoi !!!

Vous me pardonnerez de stopper là mon récit.
A partir de maintenant on pénètre ma vie privée...
Juste quelques mots pour vous dire que mon épouse
m’ a attendu pour dîner... Au menu : Pizza.

Ça tombe bien, j’ adore les Pizzas !!!





Par ordre d’ apparition dans le texte :


La Dame de l’ hôtel de France.
Alain Fix de Brouderdorff.
Le Gendarme retraité et bavard.
Le Pitt Bull.
Le Frelon.
Le Marseillais sur le GSXR.
La Dame Belge et son petit chien.
Le Biker Fier et sa compagne.
Mon épouse Fati, son fils Maheidine et
sa fiancée Keltoum.



　

　
Rédacteur : Jean-Paul dit El Viejo...